Compte rendu de la réunion communautaire du 08 février 2024

 

Nous avons assisté à ce conseil communautaire au cours duquel Coraline SEURAT, la Présidente et son équipe ont rendu compte de la réunion avec les financeurs qui s’est déroulée le lundi 5 février.

La Présidente n’a pas caché son amertume, voire sa colère envers les représentants de l’état, elle nous a dit avoir eu l’impression d’assister à la même réunion que l’année dernière, c’est-à-dire que ces gens-là découvraient le projet et que de leur côté rien n’avait bougé depuis un an. Certes, il n’y a pas de réponse négative, mais il n’y a pas non plus de réponse positive. C’est cette position que les élus communautaires ne comprennent pas. Cette position est d’autant plus incompréhensible que la quasi-totalité des représentants de l’état sont d’accord sur la pertinence de ce projet quatre saisons et qu’ils le trouvent cohérent… mais ils ne donnent aucune réponse financière. La sous-préfète a demandé aux parlementaires présents de lui trouver une ligne de crédit pour qu’elle puisse débloquer les fonds. 

Les deux parlementaires présents étaient, notre députée Marie-Noëlle BATTISTEL et le sénateur Didier RAMBEAU. Ils ont, comme les élus communautaires insisté sur l’urgence de la situation qui devient insupportable.

Par ailleurs, la DSP (Délégation de Service Publique) est en cours depuis plus de deux ans et va certainement être dénoncée. Cela permettrait de repartir vers un autre modèle juridique qui sera peut-être une SEM (Société d’Economie Mixte) ou un autre modèle. A ce jour rien n’est encore décidé.

L’espoir de déblocage rapide du financement du projet repose donc sur les épaules des parlementaires qui attendent la nomination des derniers ministres et/ou secrétaires d’état pour prendre rendez-vous dès que possible avec eux. Marie-Noëlle BATTISTEL nous dit avoir sollicité un rendez-vous avec Gabriel ATTAL. Elle nous a informés, en direct, pendant la réunion que la personne qui suivait le dossier avant le remaniement venait d’être reconduite au sein du nouveau gouvernement. Cela devrait faciliter la continuité du dossier Alpe du Grand Serre.

Toutes ces « non réponses » posent de gros problèmes financiers. A très court terme, surtout cette saison avec un manque de neige marqué et une fréquentation des remontées mécaniques qui n’est pas à la hauteur de ce qu’elle devrait être. Le chiffre d’affaires n’est donc pas satisfaisant et met la régie en difficultés pour faire face aux dépenses courantes. Il faudrait une chute de neige conséquente pour pouvoir faire un bon mois de février afin que la trésorerie soit quelque peu regonflée. Cela permettrait de finir la saison dans de meilleures conditions. Les élus communautaires et les parlementaires vont solliciter les services de l’état pour être aidés.

Concernant l’enneigement Coraline SEURAT a cependant rappelé que certaines stations fonctionnent cet hiver uniquement grâce à leurs enneigeurs, si elles n’en n’avaient pas, elles seraient fermées. Ce n’est pas notre cas car la station de l’Alpe du Grand Serre n’a que 7% de pistes enneigées artificiellement. Il y a donc 93 % des pistes enneigées naturellement qui nous permettent encore aujourd’hui de skier sur le haut de la station sans problème majeur. Elle déplore également que le bruit de fermeture de la station court régulièrement sur le plateau Matheysin.

Comme si les problèmes n’étaient pas suffisants, le démarrage des saisons prochaines de l’été et de l’hiver est conditionné par de nouvelles grandes visites sur les remontées mécaniques. Dominique LE TRAOU vice-président aux finances estime les besoins nécessaires globaux à environ 1 million d’euros (voir détail sur photo ci-dessous). Là encore une aide financière de l’état devrait être demandée. Il a tout de même expliqué que les finances de la CCM (Communauté de communes de la Matheysine) sont saines et que l’exercice 2023 devrait se terminer avec un solde positif d’environ 1.2 million. 

Tout cela engendre beaucoup de discussions au sein des élus communautaires et certains ne voient pas d’un bon œil ces nouvelles dépenses. La question du vote des prochaines subventions sera cruciale pour l’avenir de l’Alpe du Grand Serre, ce vote interviendra lors du Conseil Communautaire du 7 mars prochain.

Pour résumer, la Présidente et son équipe se donnent environ un mois pour tenter de finaliser le financement du projet, pour trouver une ou des solutions pour financer les prochaines saisons d’été et d’hiver et pour convaincre les élus communautaires de voter favorablement afin de ne pas condamner la station.

Pour terminer ce compte rendu, nous allons dire ce que personne n’ose dire car il ne faut pas « faire de vagues » : nous avons une nouvelle fois constaté le grand silence de notre maire tout au long des débats. Il n’a pris la parole ni pour donner le ressenti des Mortillons, ni pour remercier celles et ceux qui se battent avec acharnement depuis plus de trois ans et qui tentent de réparer ses six années de gestion catastrophiques.

Nous, nous souhaitons remercier chaleureusement ces élus qui, aux côtés de leur Présidente et de la Députée, ne comptent pas leur temps pour tenter de sauver notre station, ses salariés, ses commerçants, ses artisans, ses agriculteurs, son école de ski ainsi celles et ceux qui seraient touchés par l’arrêt de l’activité ski.

 Nous souhaitons remercier également la SATA qui a sauvé AGS une première fois en 2001 et qui, malgré toutes les critiques, tente encore de le faire aujourd’hui.

 

Bonnes vacances à toutes et à tous.

Pour VAGS : Guy Abonnel et le bureau.